jeudi 29 mars 2007

Une pizza, sa sauce, sa pâte et son épicier...

C'est avec une honte immense que je vous avoue qu'au cours des dernières semaines, avec des amis nous avons mangé de la pizza de chez Tesco, l'épicier, s'il en est encore de nos jours... Et sous mon toit! Non qu'elle n'était pas bonne. En fait, elle fut fort satisfaisante, surtout avant-pendant-après avoir bu tout ce vin (c'est bon pour les artères). Quelle histoire!

Sauf que depuis, je ne peux m'empêcher de penser au plaisir que nous aurions eu, les mains dans la pâte, à faire notre propre pizza, de A à Z en passant par P et I. Voilà, c'est fait, je viens de me racheter. J'ai refait cette pâte aux herbes qui avait séduit Mademoiselle Monk, il y a déjà un moment... Et le pétrissage est tellement relaxant! Au diable la machine à pain.

Pâte à Pizza (2 pizza de 25 cm)
  • 1 c table (7 g environ) de levure active déshydratée
  • 110 mL d'eau tiède (vérifiez la température au creux du poignet, ne tuez pas vos levures!)
  • 1 c table de sucre
  • 150 g de farine
  • 50 g de farine de blé entier
  • 1 c thé d'herbes mélangées, séchées
  • 1/2 c thé de sel fin
  • 1 c table d'huile d'olive extra vierge
Tout d'abord, démarrer la musique d'ambiance à l'aide du lecteur ci-dessous. Ça vous fera une carte postale musicale pour quand je vous écrirai d'Italie...



Dans un petit bol, mélanger la levure avec un peu de votre eau, ainsi que le sucre. Laisser reposer une dizaine de minutes. Il devrait y avoir une agréable odeur de futur-pain, confirmant la vivacité de vos levures.

Dans un plus grand bol, tamiser les farines avec le sel (comme toujours, verser aussi le son récupéré lors du tamisage). Ajouter les herbes et creuser un puit au centre de ce mélange sec.
Ajouter le reste d'eau à votre mélange de levures toutes fringantes, ainsi que l'huile. Verser le liquide dans le puit, et mélanger pour obtenir une boule de pâte pas trop collante.

Pétrir 5 minutes selon votre technique habituelle, en ajoutant peut-être un peu de farine si la pâte est trop collante. Vous devriez obtenir un pâte souple et non collante.

Laisser reposer dans un endroit tempéré, environ 35 minutes à 1 h, soit le temps nécessaire pour que le volume de pâte double, selon les conditions météo dans votre cuisine...

Donner un coup de poing dans la pâte après ce temps, et pétrir pour reformer une boule. Vous pouvez recommencer le manège 1 ou 2 fois, selon le temps disponible.

Séparer la pâte en 2, et l'étendre au rouleau pour former 2 futures-pizzas. Disposer sur des plaques recouvertes de farine de maïs (ça donne du croquant), garnir, et cuire au four préchauffé à 450°F (230°C) pendant 5 minutes, puis baisser le feu à 400°F (200°C) pendant 15 minutes supplémentaires ou jusqu'à ce que vous soyez satisfaits de la cuisson.

Pour la garniture

Vous avez le champs libre! De mon côté, j'aime bien faire une sauce tomate toute simple, qui mijote pendant que la pâte lève, pendant que le reste des ingrédients attend patiemment, pendant que je fais autre chose... Jeanette Nance Nordio, que je n'ai jamais lue, ni vue, mais qui est citée par Leith's Cookery Bible, fait ainsi sa Salsa Pizzaiola. Ou presque...
  • 1 oignon, haché
  • 25 g de basilic, feuilles prélevées et hachées, tiges préservées et hachées
  • huile d'olive
  • 2 gousses d'ail
  • 1 boîte (400 mL) de tomates italiennes en boîte
  • 3 c tables de double concentré de tomates
  • 2 feuilles de laurier
  • sel, poivre, sucre
Dans un chaudron de format moyen, chauffer l'huile à feu moyen-doux et suer l'oignon pour le rendre transparent. Ajouter l'ail et les tiges de basilic et cuire 1-2 minute(s) de plus. Ajouter le reste des ingrédients en ajustant l'assaisonnement, porter à ébullition, puis réduire le feu et laisser mijoter 1 heure. Couper les tomates de quelques coups de ciseaux à mi-cuisson... J'ai lu quelque part que les tomates en boîte entières sont meilleures, et j'aime le côté pratique de mettre les ciseaux dedans. Et ça défoule!

Retirer les feuilles de laurier, rectifier l'assaisonnement. Vous obtenez une sauce assez épaisse, un peu chunky, savoureuse, pour couvrir votre spendide pâte à pizza. Garnir de tout ce que vous désirez, ou simplement de mozzarella, de basilic et d'huile d'olive (margherita) . J'aime particulièrement la mascarpone, le prosciutto, les champignons et (encore) du basilic et du poivre, avec un peu de parmesan fraîchement râpé. Un genre de pizza prosciutto e funghi, en somme.

Je suis maintenant en paix avec moi-même! Jusqu'à la prochaine virée... Tesco, quand tu nous tiens...



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Source : Pâte à Pizza préparée de mémoire, d'après une recette initiale acquise il y a 2 ans de José Di Stasio, modifiée depuis, et avec l'aide de Leith's Cookery Bible; Salsa Pizzaiola adaptée de Leith's Cookery Bible, qui l'a adapté de Jeanette Nance Nordio

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mercredi 28 mars 2007

Moules anglaises (d'adoption) et leur bouillon thaï

Nous sommes allés en Belgique cette fin de semaine avec des amis. À partir de Londres, il est très facile par l'Eurostar de se rendre à Bruxelles. Une fois là-bas, malgré la météo, nous avons connu un très beau voyage sur le thème de la bouffe. En fait, nous avons tellement mangé que nous avons du sauter des repas...

Pour les frites, qui nous manquent grandement en sol britannique (les «chips» sont toujours un peu trop molles...), nous avons poussé l'audace jusqu'à prendre le métro pour parcourir les quelques kilomètres qui nous séparaient de la Maison Antoine, réputée pour faire les meilleures frites de Belgique. J'extrapolerai maintenant en disant que ce sont finalement les meilleures au monde, mais je ne suis jamais allé en Chine, ni en Mongolie. On peut certainement conclure en rejettant ces 2 contrés lointaines, dont la force n'est certainement pas ses «fritures» (au sens belge du terme). Aussi, si vous y allez, recherchez les partenaires de la Maison Antoine dans les alentours, si vous voulez vous asseoir et faire passer ces frites avec une bière : n'écoutez pas vos amis qui craignent de se faire juger!!!

Je ne vous parle pas davantage des bières maintenant, mais peut-être un jour sur D'une bière deux pubs, si jamais je trouve le temps...

Autres aventures Bruxelloises:
  • Les jujubes en Schtroumpf ont fait fureur...
  • Les pains à la grecque de chez Dandoy étaient fidèles à leur réputation légendaire...
  • Les gaufres liégeoises et les matons de chez Madame Chose étaient fort bienvenus, après un long voyage en quête d'un petit-déjeuner par un dimanche matin désert (j'oublie le nom de l'endroit... C'est juste au bout de la rue Neuve, passé le métro DeBrouckère, en allant vers la Grand'Place, au coin de la rue des Frippiers et la rue du Marché aux Poulets... si quelqu'un sait)
  • Le chocolat chaud de Wittamer était sacrilège... Et les échantillons de chocolat étaient tellement enivrant que nous avons volé ceux de nos voisins quand ils sont partis... Juste avant que la serveuse ne débarque pour les ramasser (et se les garde pour elle toute seule)!
  • Les pralines de Leonidas, s'il-vous-plaît...
  • Et biensûr, les moules! Celles, satisfaisantes, de chez Vistro. Avec, encore, des frites! Insensé, mais nous n'avons pas eu de crise de foie. Du moins pas au moment d'écrire ces lignes...
Voici les moules que ma «blonde» préfère, qui ne sont pas celles que nous avons dégusté à Bruxelles, et qui ne sont pas traditionnelles. Je les lui ai créées parce qu'elle aime tant ces saveurs exotiques. Et aussi parceque c'est aphrodisiaque (mais je ne lui ai pas dit...)! J'espère que vous les aimerez aussi, et ne crierez pas au sacrilège! J'aime rester à l'écart du bûcher...



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Moules anglaises et bouillon thaï (pour 2 amoureux)

Bouillon
  • 4 «échalottes québécoises» («spring onions» en anglais, c'est comme un petit poireau, mais ça goûte différent...), hachées grossièrement
  • 3 tiges de citronnelle fraîche
  • 1 poivron rouge, haché en fines lanières
  • 1 boîte (400 mL) de lait de coco
  • jus d'une lime (conserver la chair et l'écorce, que vous mettrez entières dans le bouillon)
  • 1 morceau de gingembre, râpé finement (gros comme mon pouce... ce qui donne 2 c tab environ : j'ai des gros pouces, non? anyways...)
  • 1/2 c thé de pâte de curry rouge
  • 1 poignée de coriandre hachée
  • sel, sucre
Moules
  • 1,6 kg de moules, nettoyées (jeter les moules ouvertes qui ne se referment pas lorsque vous les frappez contre une surface dure)
Tout d'abord, démarrer la musique.



Dans un grand chaudron (j'utiliserai dorénavant toujours ce terme, car il fait sourire Muriel), cuire les «échalottes québécoises» dans un peu d'huile, quelques minutes, pour ramollir. Ajouter le reste des ingrédients du bouillon, sauf la coriandre et environ 1/4 du poivron rouge, que vous conserverez pour plus tard. Amener à ébullition, puis réduire le feu pour laisser mijoter une quinzaine de minutes. Le bouillon vous semblera épais, mais n'oubliez pas que les moules rendront un peu de leur jus...

Ajouter les moules, couvrir, amener à ébullition, puis réduire le feu et laisser mijoter jusqu'à ce que les moules soient majoritairement ouvertes, environ 5 minutes. Retirer les moules de votre grand chaudron et les couvrir pour garder au chaud.

Filtrer le bouillon. Rectifier l'assaisonnement avec un peu de sel, de sucre et peut-être davantage de pâte de curry rouge. Si votre bouillon est trop clair, le faire réduire un peu avec les poivrons que vous aviez réservé tout à l'heure et la coriandre (garder quelques feuilles pour garnir).

Séparer les moules en 2 portions et verser le bouillon encore frémissant dessus. Garnir de quelques feuilles de coriandre. Déguster avec des frites, ou du bon pain si vous vous souciez de vos lipides sanguins...

Source : Recette personnelle

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lundi 26 mars 2007

Penne alla vodka : суккулентно!

Je voudrais tant vous partager le fruit de mon retour aux années '70. Je n'en ai vécu que la dernière moitié, et pourtant il y a là quelque chose de fantastique, l'assise de la société dans laquelle nous vivons maintenant. Au plan culinaire, on assistait à la naissance de la nouvelle cuisine, ce qui fut bienvenue, mais ne m'atteint pas directement à cette époque...


Ayant sans doute envie d'un renouveau, inconsciemment, je me suis rappelé cette recette de penne alla vodka que mon ami Olivier avait ressorti des placards. C'était il y a quelques mois, et nous avions, comme toujours, bien mangé, bien bu et beaucoup rit. Je dois dire que par hasard, j'ai lu il y a quelques semaines une recette de penne alla vodka dans Cook's illustrated. Aussi, en quête d'inspiration avant de faire les courses, une autre recette de penne alla vodka m'a accroché. Je ne suis donc pas le seul nostalgique des années '70 dans le monde culinaire, je crois...


L'origine de cette recette est incertaine, mes sources étant potentiellement conflictuelles. L'auteur de l'article du Cook's Illustrated affirme cependant que cette recette date bel et bien des années '70, son créateur ayant gagné à l'époque un concours culinaire faisant la promotion de la vodka. Je la crois sur parole. Elle décrit même la popularité qu'a connu ce plat par la suite auprès des restaurateurs. Un (néo-)classique oublié... Par ailleurs, pendant cette quête, j'ai découvert un site web fort intéressant retraçant l'histoire de la cuisine. L'auteur y mentionne que les penne alla vodka figuraient pour la première fois dans un livre de recette de 1983. Ce qui ne signifie pas qu'ils n'ont pas été créé avant, et ne contredit pas l'auteur du Cook's Illustrated, mais l'appui. J'ai modifié substantiellement la recette du Cook's illustrated.


Il faut obtenir une sauce ayant les arômes délicieux de la vodka, sans les effluves alcooliques... Mon ami Olivier prenait soin de flamber sa vodka, mais ce n'est pas absolument nécessaire. Le Cook's Illustrated n'en faisait pas mention, et j'ai accompli la recette sans flamber, faute d'installations adéquates, et le résultat était très satisfaisant. C'était presque aussi bon que chez Olivier. Toutefois, notez que de flamber un alcool permet d'atteindre des températures très élevée, au delà de 500°F, et qu'une telle chaleur produit des saveurs plus complexes. Et ça met sans doute dans une ambiance festive! Soyez prudent si vous vous lancez dans une telle aventure. Vous pourrez préparer la sauce à l'avance, mais garder le moment du flambé pour épater les invités...


Il faut flamber l'alcool séparément, en le réchauffant d'abord dans une poêle non antiadhésive et résistante au gril (vu la température atteinte, certains recouvrements/poignées pourraient ne pas tolérer, vérifier les recommandation du manufacturier) à feu moyen. Vous en laisserez ainsi échapper des vapeurs qui s'enflammeront... Et pour cette raison, la hotte ne devrait pas être en fonction, pour éviter que le feu éventuel y pénètre. Pour la même raison, l'espace au dessus de la zone où vous flambez devrait être libre. Vos armoires sont jolies comme elles sont... Nouez vos jolies boucles. Aussi, au moment de l'allumage, utiliser une allumette ou un briquet «longue portée», pour éviter de vous brûler. Si vous avez des enfants, assurez-vous qu'ils courent ailleurs qu'entre vos pattes, ou ne tentez pas d'épater la visite cette fois-ci... Prévoyez un moyen sécuritaire pour éteindre la chose, en cas de perte de contrôle de la situation. Soyez relax! Même si après toutes ces mises en garde, c'est plus difficile... Je ne suis pas responsable de vos aventures culinaires!



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Penne alla vodka (pour 4 personnes, ou un peu plus selon les appétits)

  • un peu d'huile d'olive
  • 1 oignon émincé
  • 2 c table de concentré de tomates
  • 3 gousses d'ail
  • 1 piment chili frais
  • ½ c thé de sel
  • 2 boîtes de 400 mL de tomates italiennes, hachées
  • 100 mL de vodka (triple distillation, de qualité)
  • 125 mL de crème fraîche
  • 25 g de basilic, feuille prélevées et hachées (conserver les tiges et les hacher)
  • 400 g de penne
  • Parmesan râpé, pour garnir

Tout d'abord, démarrer la musique.




Chauffer l'huile à feu moyen dans un grand chaudron. Ajouter les oignons et les tiges de basilic hachées, et les ramollir, sans dorer, environ 5 minutes. Ajouter l'ail, la pâte de tomate et le piment chili et cuire quelques minutes supplémentaires. Ajouter les tomates et le sel, ainsi que la vodka (préalablement flambée ou non).


Amener à ébullition, réduire le feu et laisser mijoter une bonne vingtaine de minutes, à découvert, en ajustant la texture avec un peu d'eau si nécessaire et en rectifiant l'assaisonnement avec sel, poivre et peut-être un peu de sucre si vos tomates sont de moins bonne qualité qu'espérée... À la toute fin, ajouter la crème fraîche et les feuilles de basilic hachées.


Pendant que la sauce mijote, faire bouillir de l'eau légèrement salée, puis y cuire les pâtes lorsqu'il ne reste que 10 minutes de cuisson à la sauce. Ajuster le temps de cuisson des pâtes pour qu'elles soient al dente. Les drainer, mais conserver un peu de l'eau de cuisson.


Mélanger les pâtes et la sauce, et ajuster la consistance avec un peu d'eau de cuisson au besoin.

Servir avec un peu de parmesan râpé. суккулентно!



P.S. Si vous ou vos invités avez des pulsions carnivores, un peu de pancetta pourrait très bien accompagner ces pâtes. Faites-les cuire auparavant et ajoutez-les dans les dernières minutes de cuisson de la sauce.


Source : J'ai modifié substantiellement la recette du Cook's illustrated.

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vendredi 23 mars 2007

Londres, Le Poissonnier, l'Écolo et le Restaurateur : une histoire d'amour...

Nous avions de la visite rare hier, et nous sommes sortis au restaurant pour des raisons pratiques. Comme nous avons développé cette fâcheuse (lire plaisante) habitude de prendre l'apéro avant de sortir manger, nous nous sommes longuement concertés avant de décider du restaurant qui nous recevrait. Non pas que nous hésitions, mais vu l'apéro et le confort des causeuses... Notre choix s'est arrêté sur Fish Works, rue Fulham, dans Chelsea. J'avais depuis longtemps envie d'en faire l'essai. Ce sera certainement utile pour Madame Beurre-salé, Madame la Grenouille, Muriel, et Cécile, qui sont à Londres également.





Le concept

Je suis vendu au concept, et je ne suis pas le seul, à constater le nombre de resto-boutiques maintenant ouverts sous cette bannière. Le restaurateur est aussi poissonnier, et le restaurant est en fait à l'arrière de l'étal de poissons, crustacés, et coquilles. Ce fut un de mes premiers contacts avec Londres, en fait, sans trop savoir. Un coup de foudre pour la ville, basé à l'époque sur bien peu de choses, mais qui se concrétise et se transforme en amour profond au fil de temps... J'avais acheté à l'époque le livre de Mitchell Tonks, qui figure dans mes favoris dans la barre latérale, C'est devenu depuis un de mes livres préférés, dont j'ai tiré une partie des renseignements pour le post sur le magasinage du poisson. Vous devriez essayer la recette de «Grilled Queen Scallops with Anchovy, Roasted Garlic and Mint» en page 108, c'est tout simplement démentiel! Il commande parfois certains efforts de traduction pour des espèces que nous n'avons pas rencontré avant (ou même de conversion quand les espèces ne sont pas disponibles chez-nous), mais il en vaut la peine.

À me voir ainsi en vanter les mérites d'avance, vous pourriez douter de mon objectivité. Tout de même, je crois que la barre était placée tellement haute que la moindre petite déception aurait eu l'ampleur d'un cataclysme...

L'accueil

Nons n'avions pas de réservation, mais on nous a tout de même accueilli gentiment et aménagé une place de choix, sans soupir.

Le menu

On note une carte bien garnie avec toutes les variétés de poissons, crustacés et coquilles, en parallèle du tableau où sont affichés les arrivages de la journée qui seront cuisinés pour nous. On peut même choisir n'importe quel spécimen de l'étal à l'entrée de la poissonnerie, que nous avons traversé pour entrer dans le resto. Impec. Fraîche odeur de mer, quand tu nous tiens...

Des à côtés fort simples sont disponibles, mais le choix est amplement suffisant pour accompagner tout ce qu'il y a au menu.

La carte des vins complète bien ce menu. Elle n'est pas démesurément longue, mais il existe des vins dans tout la gamme des prix et nous avons trouvé chaussure à notre pieds. Je vous laisse faire la revue détaillée de la carte des vins, car vous irez sûrement lors de votre prochaine visite à Londres...

L'appetizer

Simple, comme tout le reste à venir, mais délicieux. Une mousse de morue fumée, servie avec une mayonnaise et une huile d'olive exquise, accompagné de pain savoureux. Nous l'avons partagé et avons adoré.

L'entrée

Du hareng poêlé au beurre, tout simplement péché, encore une fois servi simplement sur un croûton judicieusement choisi. On cherche définitivement à mettre en valeur les produits de la mer, et c'est réussi! Je suis en extase... Il m'arrive rarement d'être comblé à ce point au resto!


Le plat principal

Un grondin (gurnard) entier. Le serveur me demande la sauce que je préférerais, et il me corrige gentiment lorsque j'étale mon ignorance et que je demande une hollandaise... La chair est savoureuse et cuite à la perfection, avec un beurre à la fleur d'ail, fidèle aux attentes que le modèle d'affaire laisse envisager. Je n'avais jamais goûté un tel poisson avant, qui n'est pas disponible chez-nous. Il s'agit en fait d'une espèce secondaire capturée dans les filets des pêcheurs de morue et de maquereau commerciaux. On respecte tout de même les principes de conservation, servant un spécimen mature (>24 cm) en dehors de la période de reproduction (avril-août). Je noterai à ma prochaine visite s'il est à nouveau offert, car cette période arrive. Joyeux gurnard! Pour accompagnement, j'ai picoré dans la salade de mon amie Annie. Rien d'exceptionnel, mais un accompagnement honnête, qui ne vole pas la vedette au plat principal.

Le dessert

OuLaLa! Le manager nous suggère catégoriquement le hot chocolate pudding. Nous ne sommes pas difficiles à convaicre. Après un moment d'attente, la cuisson se faisant à la commande, nous recevons ce magnifique petit fondant au chocolat, dans son petit ramequin, tout en simplicité encore une fois et accompagné de crème... Je ne saurais vous décrire avec exactitude ma joie au contact de ma cuillère avec la croûte, avec un centre coulant à merveille. Encore moins l'extase qui m'envahit au contact de la première bouchée... Un fondant au chocolat tout évanescent de sa texture aérienne, mais un goût de chocolat épatant qui nous comble. Nous n'aurions jamais du partager! J'ai tellement aimé que j'ai proposé au manager de venir travailler bénévolement dans sa cuisine pour l'apprendre. Il a fait mieux : il m'a offert la recette... Je ne vous la donne pas par principe, pour le moment, mais un jour viendra... Mais je n'oublie pas l'idée d'y aller pour apprendre quelques trucs!

La facture

Rien à redire devant tant de bonheur. Environ 25£ par personne, incluant une bouteille de vin pour 5 et le service, en partageant certains accompagnements et le dessert... Très raisonnable pour Londres et moins cher que je pensais. Heureusement, on va retourner!




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mercredi 21 mars 2007

Le muffin à la tarte à la citrouille...

Je rebaptiserai peut-être un jour ce blog pour tenir compte de la quantité de recette de muffins que je suis en train d'y laisser. Ou encore, j'insérerai une section intitulée «Le muffin du jour» où vous reviendrai inlassablement.

Il y a certainement plusieurs raisons pour lesquelles j'aime avoir quelques muffins à portée de la main. Tout d'abord, ma «blonde» adore, et j'aime bien son émerveillement devant ces petits amoncellements de pâte débordants de saveur. Aussi, j'apprécie en avoir au petit-déjeuner. Pour les matins paresseux, ils se congèlent facilement, se dégèlent facilement, et se mangent facielementt. Je les sort du congélateur la veille, comme quoi les matins paresseux se décident à l'avance... Par ailleurs, je trouve toujours une nouvelle saveur à y introduire, ce qui se fait assez aisément et commande rarement des essais interminables.

J'avais sous la main un peu de citrouille que j'avais congelé en prévision de rien, ne l'ayant pas utilisé en entier lors de la création du potage à la citrouille et au lait de coco. Après avoir pensé faire un risotto à la citrouille, un crumble aux pommes et à la citrouille, un nouveau potage à la citrouille, un pain à la citrouille, une tarte à la citrouille, et je ne sais quoi d'autre encore, mon choix c'est arrêté sur un compromis : un muffin à la tarte à la citrouille. Après la tarte au presque-fudge, pourquoi pas...



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Muffin à la citrouille (12 muffins)

Ingrédients humides
  • 400g de citrouille en morceaux, épluchés (donnera environ 500 mL de purée)
  • 350 mL de jus d'orange
  • zeste d'une orange
  • 75 g de beurre
  • 150 g de cassonade
  • 3 oeufs

Ingrédients secs
  • 250 g de farine tout usage
  • 250 g de farine de blé entier
  • ½ c thé de bicarbonate de soude
  • 2 c thé de poudre à pâte
  • ½ c thé de sel
  • 1 ½ c thé de canelle
  • 1 c thé de gingembre moulu
  • ¼ c thé de clou de girofle moulu
  • ¼ c thé de muscade

À garder pour la fin
  • 75 g de raisins secs réhydratés (ou des dattes en morceaux, ce serait délicieux)
  • 100 g de pacanes grillées (350°F, 8-10 minutes)

Tout d'abord, démarrer la musique (en appuyant sur le petit triangle dans le lecteur ci-dessous). J'aime bien Amon Tobin...



Préchauffer le four à 350°F. Beurrer (ou parer de moules en papier) les moules à muffins.

Dans une grand chaudron, cuire la citrouille dans le jus d'orange une vingtaine de minute, jusqu'à ce qu'elle soit tendre. Réduire en purée. Ajouter le zeste d'orange et le beurre, et laisser fondre en brassant. Ajouter les oeufs un à un, en battant après chaque addition. Réserver.

Dans un grand bol, installer un tamis et y mélanger les ingrédients secs. Le son de blé ne le traverse pas, je sais, mais verser le dans les ingrédients secs. Creuser un puits au centre.
Verser le mélange d'«ingrédients humides» dans ce puits et mélanger délicatement, pas plus de 12 fois, tel qu'expliqué auparavant. Incorporer les ingrédients «à garder pour la fin».

Répartir la pâte en 12 muffins, et enfourner une vingtaine de minutes.

Refroidir 5 minutes avant de démouler et savourer votre premier muffin encore chaud, avec du beurre. Génial! Laisser refroidir les autres sur une grille, puis congeler si vous croyez ne pas tous les manger prochainement...

Source : le rêve d'une tarte sans tarte

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lundi 19 mars 2007

Pour plaire à ma douce moitié...


Je vous ai dit dans un «papier» récent à quel point ma «blonde» avait souhaité mangé un pâté au saumon, en partie parce qu'elle s'ennuie de sa mère, en partie parce que nous sommes à Londres depuis un moment et que l'Angleterre est le pays de la «pie». Elle n'est pas encore enceinte.

Nous avions eu une très agréable fin de journée à cuisiner ensemble cette «tarte» au saumon, et le résultat est tout simplement succulent, voire surprenant. Pour des raisons de santé dont vous pourriez douter en lisant les autres «posts», nous avons choisi de n'utiliser qu'une abaisse par pâté pour réduire la quantité de gras de notre diète. Le nouveau guide alimentaire canadien vient d'être publié, après tout... Aussi, nous avons utilisé du saumon de l'Alaska en boîte pour des raisons budgétaires, et il était très satisfaisant. Mais vous seriez récompensé d'utiliser du saumon frais, ou encore ce reste de saumon entier dont vous ne savez quoi faire...

Je vous livre la recette, car elle est très simple et très pratique : faites-en des réserves, ce pâté se congèle bien. Faites réchauffer directement du congélateur quand vous êtes trop pressé(e)s ou que l'inspiration vous manque. Vous n'y verrez que du feu!


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Pâté (tarte) au saumon pour plaire à ma blonde (pour 4-5 tartes)

  • 6 boîtes (212 g chacune) de saumon, peau et gros os enlevés (ou quantité équivalente de saumon frais)
  • 200 g de saumon fumé, haché grossièrement
  • 200 g de crevettes décortiquées, hachées grossièrement
  • 3 tasses de votre purée de patates préférée (environ 8 patates)
  • 1 oignon, haché
  • 3 gousses d'ail, hachée
  • 1 carotte, en petits dés
  • 1 branche de céleri, en petit dés
  • 1 piment chili frais, haché finement
  • 25 g d'aneth frais, haché
  • jus d'un citron
  • 1 oeuf
  • sel / poivre
  • 4 ou 5 abaisses de tarte (non cuites)
Tout d'abord, démarrer la musique en appuyant sur le triangle dans le lecteur ci-dessous.



Préparer votre purée et votre pâte à tarte comme à votre habitude.
Préchauffer le four à 400°F.
Dans un grand chaudron, à feu moyen-doux, chauffer un peu d'huile. Cuire les oignons et l'ail quelques minutes, puis ajouter les dés de carotte et de céleri. Cuire 5-7 minutes, pour ramollir. Ajouter le piment chili vers la fin, puis retirer du feu.
Ajouter le reste des ingrédients (sauf la pâte à tarte!) et bien mélanger. Pulser quelques secondes au robot, ou plus simplement en utilisant votre mélangeur manuel. Le but est de réduire un peu et non de faire une pâte de poisson lisse et repoussante.
Répartir entre les assiettes à tarte et couvrir chacune d'une abaisse. Badigeonner d'un mélange d'oeuf et de lait ou d'eau (egg wash, j'oublie le terme français... et je suis à Londres depuis à peine 3 mois!).
Enfourner une trentaine de minutes ou jusqu'à ce que la croute soit dorée.

Source : souvenirs lointains...

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vendredi 16 mars 2007

Quelle tarte! Presque au fudge...


Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais en général, le simple fait de me retrouver dans une cuisine a quelque chose d'appaisant et de stimulant à la fois. Un mélange d'excitation et de relaxation... Mes propos peuvent sembler contradictoires, mais habituellement, les faits comfirment cet état d'esprit.


Pas hier soir.

J'ai fabulé tout la journée d'hier sur ce fabuleux fudge que je vous partagerais en ces pages. Il ne pouvait qu'être parfait, une recette simple éprouvée par l'équipe du Cook's illustrated. Je me disais que si l'auteur de la recette avait mélangé 1500 kg de fudge avant d'arriver à sa recette, elle devait être parfaite... Probablement, sauf que la fonte de mon chocolat a été problématique. Il est devenu granuleux et s'est séparé, ce qui m'était arrivé il y a déjà bien longtemps. Il existe plusieurs causes possibles, notamment la cuisinière qui s'emballe emportant l'eau du bain-marie à trop vive ébullition. J'évite ces problèmes la plupart du temps. Je fonds souvent du chocolat selon les principes reconnus à travers le web ou dans Chocolatier.

Pas hier soir.

Il me fut donc impossible de faire ce fudge. Cependant, j'avais fondu 540 g de chocolat qu'il n'était pas question de jeter. Après quelques minutes de râlage, j'ai décidé de retourner à mon avantage la situation. J'ai décidé de créer cette tarte au chocolat qui est tout simplement scandaleuse de chocolat. Un façon de sauver la situation est de rajouter un peu de beurre et de la crème, et de fondre à nouveau. Du presque-fudge... en tarte! Très riche, très bon.


P.S. Je n'ai pas à Londres de moule à tarte respectable, et la qté de chocolat que j'avais fait fondre était trop grande pour une seule petite abaisse de tarte. Mais vous aurez le matériel qu'il faut, et vous obtiendrez 2 jolies tartes.



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Tarte au chocolat-presque-fudge (2 tartes, possible de réduire de moitié)
  • 540 g de chocolat noir 62 ou 70% (choisir du chocolat à pâtisser)
  • 400 mL de lait condensé sucré
  • 1 pincée de sel
  • 1/2 c thé de bicarbonate de soude
  • 1 c tab de vanille
  • 125 mL de crème 35% (pour la France, c'est évident; au Québec, le % de gras est toujours précisé et varie de 5 à 35%; en Angleterre, elle est simple ou double)
  • 50 g de beurre
  • 3 oeufs
  • 75 g de sucre
  • 150 g de farine
  • 100 g de noix de grenoble
  • 2 abaisses de tarte cuites

Tout d'abord, démarrer la musique en cliquant sur le petit triangle dans le lecteur. Zut RadioBlogClub est encore en entretien...

Préchauffer le four à 350°F (180°C).
Au bain-marie (et non « Au bain! Marie!»), fondre le chocolat (selon les principes reconnus à travers le web ou dans Chocolatier...) avec les autres ingrédients, sauf les oeufs, le sucre et la farine, que vous batterez ensemble et réserverez.
Lorsque le chocolat est fondu, ajouter la préparation d'oeufs et bien mélanger. Incorporer les noix.
Répartir entre les 2 abaisses et cuire au four un certain temps... Ma très grande tarte a nécessité 35 minutes. Le but est d'obtenir une préparation au chocolat à peine figée au centre. Pour 2 tartes, vous pourrez réduire le temps à une vingtaine de minutes probablement. Tenez-moi au courant!
Servir à température ambiante. Si vous réfrigérez la tarte, laisser tempérer avant de servir.

Source : Cook's illustrated pour la recette de fudge ratée, ma créativité pour la transformation...

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mardi 13 mars 2007

Encore du poulet! Mais en salade d'ambiance vietnamienne...

Je n'ai pas écrit depuis samedi. Certainement pas parce que je n'ai pas cuisiné. Tout d'abord, dimanche, ma «blonde» avait atrocement envie d'une «fish pie» au saumon. Elle n'est pas enceinte, mais d'être en Angleterre fait ressortir des goûts enfouis habituellement. Je n'ai même pas résisté. Comme je ne voulais pas demander la recette de sa mère (je dois être orgueilleux...), j'ai créé pour elle le meilleur «pâté au saumon». Malheureusement pour vous, je n'ai pas encore osé la diffuser en ces pages, mais si vous insistez, je vous la donnerai un jour. C'est extra, car on peut en faire une quantité phénoménale et congeler pour les soirs de semaines trop occupés. On ne peut pas toujours congeler la meilleure lasagne.

Aussi, hier, c'était soir de poulet rôti, et vous avez déjà la recette. Si vous ne l'avez pas encore essayé et que vous le trouvez trop rustique, lancez vous! Vous aurez besoin de restes de poulet pour cette magnifique salade... Ne vous contentez pas de cuire de simples poitrines de poulet, vous serez perdant en terme de saveur.
Je me suis inspiré du livre Feast, de Nigella Lawson. C'est sa semaine, car j'ai aussi pensé à elle pour les muffins aux clémentines et chocolat que j'ai créé. C'est un magnifique livre, comme tous les autres avant. J'en possède quelques-uns chez-moi, au Canada, mais je n'en ai amené aucun avec moi à Londres. Heureusement, ma «blonde» m'a offert Feast pour Noël. Le concept est très intéressant. Les chapitres sont des fêtes et Mme Lawson livre les recettes associées à chacune d'elle. J'aime bien. Il n'est pas disponible en français à ma connaissance cependant.
Elle offre entre autres des recettes pour utiliser les restes de dinde de Noël. Comme je n'en ai plus depuis longtemps, le poulet d'hier était bienvenue. Il était savoureux fraîchement sorti du four, mais les restes étaient encore meilleurs, aprêtés dans cette salade aux accents vietnamiens et thaï que j'ai améliorée sensiblement. Désolé Mme Lawson...


Salade de poulet aux accents vietnamiens pour 4 personnes


Vinaigrette (donne 200 mL)

  • 2 gousses d'ail, hachées
  • 1 petit piment chili frais, haché finement (ou même 2 si vous aimez plus épicé)
  • 3 c tab de gingembre frais, râpé
  • 4 c tab de sauce de poisson
  • 4 c tab de sauce chili de style thai (par exemple «Blue Dragon»)
  • jus de 2 limes
  • 4 c tab d'eau
  • 3 c tab de miel ou de sirop d'érable
Salade
  • 300 g de poulet froid, en fines lanières
  • 175 g de vermicelles de riz
  • 125 g de pois mange-tout, ou «sugar-snap peas»
  • 125g de fèves germées (je n'en avais pas et c'était très bon, voire addictif...)
  • 1 poivron rouge grillé, la peau enlevée
  • 1/2 botte de ciboulette fraîche, hachée (environ 5 grammes, et un peu plus pour garnir)
  • 1 botte de coriandre fraîche, hachée (environ 20 grammes)
  • 1/2 botte de menthe fraîche, hachée (environ 10 grammes, et un peu plus pour garnir)
  • 2 c thé d'huile de noix de grenoble ou de noisette
  • 1 c thé d'huile de sésame
  • sel au goût

Garniture

  • graines de sésame grillées, pour garnir
  • pomme-grenade aprêtée, pour garnir

Tout d'abord, démarrer la musique en cliquant sur le triangle dans le lecteur ci dessous.



Remplir un petit et un moyen chaudron avec de l'eau et amener à ébullition. Vous en aurez besoin pour blanchir les pois (et les fèves germées si vous utilisez). Faites aussi griller votre piment selon votre technique habituelle avant d'en retirer la peau. Profitez-en aussi pour griller les graines de sésame.

Préparer la vinaigrette en mélangeant tous les ingrédients de celle-ci. Vous trouverez qu'elle est très «poignante», et vous pouvez l'ajuster, mais n'oubliez pas qu'avec le reste des ingrédients, tout s'équilibrera. Réserver. Vous pourrez aussi la conserver dans un bocal hermétique s'il vous en reste, ce dont je doute. Vous pouvez aussi en préparer davantage pour en avoir sous la main quand l'envie vous reprendra...

Marinez le poulet avec la moitié de votre vinaigrette, environ 100 mL, au réfrigérateur, pendant que vous vous concentrez sur la suite.

Blanchir les pois et les fèves germées quelques minutes, drainer, puis placer dans un bol d'eau glacée pour en arrêter la cuisson. Drainer à nouveau lorsque refroidis.

Cuire les vermicelles de riz selon les recommandations du fabricant. Drainer, puis refroidir de la même façon que les légumes. Drainer à nouveau lorsque refroidi. Verser un peu de la vinaigrette, environ 50 mL, sur les vermicelles et bien mélanger.

Dans un grand bol, mélanger ensuite les ingrédients de la salade, sauf les vermicelles de riz. Ajouter plus ou moins le reste de la vinaigrette, selon votre goût. Réserver la moitié de la préparation de poulet, et mélanger l'autre moitié avec les vermicelles de riz. Je prend ce détour car les vermicelles et les autres ingrédients se mélangent mal, et l'apparence en souffre...

Pour servir, répartir le mélange de vermicelles-poulet-légumes dans 4 assiettes. Garnir de la préparation de poulet réservée, puis compléter avec un peu de ciboulette et de menthe. Ajouter votre touche finale avec les graines de sésame et la pomme-grenade. Bon Appétit!

Source : Inspiré de Vietnamese turkey and glass noodle salad dans Feast : food that celebrates life, de Nigella Lawson

samedi 10 mars 2007

Oh! des clémentines et du chocolat!

Nous organisons demain un «coffee morning» pour rassembler nos voisins et discuter avec eux un peu. Comme il ne peut pas y avoir que du café, j'ai préparé, entre autres, ces délicieux muffins à la clémentine. J'ai créé la recette après quelques tentatives, et le résultat est fort jouissif.

L'inspiration m'est venue d'un souvenir plus ou moins lointain. J'avais fait ce gâteau à base de purée de clémentine et de poudre d'amande, dont je vous donnerai peut-être un jour la recette de ce dernier en cette page. Mais si vous lisez Nigella Lawson, vous comprendrez. Je ne l'ai malheureusement pas retrouvée sur son site internet, et je n'ai pas emporté ma collection complète de livres de cuisine en Angleterre...
Vous obtiendrez une douzaine de muffins pour plaire à tous vos invités ou à votre charmante famille!



Muffins à la clémentine

Préparation à base de clémentines

  • 5 ou 6 clémentines entière

  • 150 g cassonnade

  • 100 g sucre granulé

  • 50 g beurre fondu

  • 3 oeufs

  • Essence d'amande (je n'en avais plus, mais allez-y, ce sera délicieux!)

Ingrédients secs

  • 200 g farine blanche

  • 200 g farine de blé entier

  • 150 g de flocons d'avoine (j'ai utilisé de l'avoine entier de Alford, moulu moyennement finement sur pierre)

  • 1 c thé bicarbonate de soude

  • 2 c thé poudre à pate (levure chimique)

  • 1/2 c thé sel

  • 1 c thé canelle moulue

À garder pour la fin

  • 100 g amandes rôties (10 minutes au four à 350°F, en remuant 1 fois à mi-cuisson)

  • 100 g de chocolat noir haché

Tout d'abord, démarrer la musique en appuyant sur le triangle dans la fenêtre ci-dessous.



Placer les clémentines dans une marmite et couvrir d'eau. Couvrir et porter à ébullition, puis réduire le feu et laisser mijoter 2 heures.
Pendant ce temps, peser le reste des ingrédients de la préparation à base de clémentines et faire tempérer les oeufs.
Dans un grand bol, peser et tamiser les ingrédients secs, et creuser un puit au centre. Il pourra accueillir la préparation à base de clémentine lorsqu'elle sera prête...
Vous avez maintenant du temps libre! Explorez ce blog ou bien d'autres encore (voir cette section dans la barre latérale), reprenez votre lecture la plus récente où vous étiez rendu, relaxez... Alleluia!
Lorsque les clémentines sont cuites, drainer et enlever les petits bouts verts des extrémités. Déposer les clémentines entières dans le bol du robot, et réduire en purée. Passer ensuite au tamis, en récupérant tout ce qui est récupérable. Vous obtiendrez environ 1 1/2 tasse de purée de clémentines. Ajouter le beurre et mélanger bien pour le faire fondre. Ajouter les sucres et mélanger pour dissoudre. Incorporer graduellement 3 oeufs, en battant entre chaque ajout. Ajouter l'essence d'amandes. Voilà pour la préparation à base de clémentines.
Verser votre préparation à base de clémentines au centre du puit que vous aviez créé dans les ingrédients secs, et mélanger selon la technique exposée préalablement, soit en ne mélangeant pas plus de 12 fois.
Incorporer les ingrédients À garder pour la fin en ne mélangeant pas trop.
Répartir la pâte dans les moules à muffins beurrés et enfourner 25 minutes à 350°F. À la sortie du four, laisser refroidir 5 minutes, puis renverser l'ensemble sur une grille. Après 10 minutes, la vapeur des muffins montant, les muffins seront faciles à démouler. Laisser refroidir avant de manger ou congeler.

jeudi 8 mars 2007

British Food : en quête du meilleur fish & chips...

Je suis à Londres depuis déjà un moment et je me demande encore pourquoi je m'entête à commander des Fish & Chips chaque fois que l'on sort au pub. Rassurez-vous, ce n'est pas si fréquent et mon tour de taille et mon taux de cholestérol sanguin demeurent dans des limites raisonnables. Mais, invariablement, je répète cette même erreur. Quelque chose me ramène toujours au British Food, qui a encore moins bonne réputation que ce qu'on constate dans les faits...

Je m'explique. La soirée commence en général assez bien. Nous avons eu une agréable journée, puis nous contactons quelques amis pour aller prendre une bière au pub. Comme personne n'a encore mangé au moment de cette suggestion, en général, quelqu'un finit par suggérer subtilement quelque chose comme : «oh! ce sera super! j'avais justement le goût de manger dans un pub» (avec un accent québécois pour les amis québécois) ou encore «oh! grrreat! let's eattt attt tzze paaob» (with the Québec accent, but for our multicultural friends). Quand nous arrivons au pub choisi, tout le monde commande sa bière préférée, sauf moi, qui veut toutes les essayer, alors je change à chaque fois, sans trop m'éloigner des bitters. Le seul désgrément pour un non-fumeur est le nuage qui recouvre la place la plupart du temps, mais pas hier. Et de toute façon, bientôt, ce ne sera plus un problème.

Nous commencons donc bien la soirée, puis la serveuse ou son équivalent masculin débarque et, empreints de bonheur, nous commandons chacun un fish & chips. Parfois, on y échappe, mais rarement... C'est comme hier soir, au Hereford Arms, dans Chelsea.

En fait, il n'y avait aucun problème avec le service, je tiens à être très clair. Et hier soir particulièrement, Bianca était fort sympathique, et a identifié notre accent québécois immédiatement. Elle est aussi québécoise. Ça nous a fait du bien de retrouver quelques racines, et de nous entendre parler ainsi a bien fait rigoler nos amis multiculturels...

Ce qui cloche, habituellement, est plus sournois. Ce n'est pas tant dans la cuisine non plus, je suppose, les cuistots font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont. Enfin j'ose espérer... C'est dans le processus de décision menant à la commande qu'il y a quelque chose qui cloche , un phénomène subconscient qui DÉSIRE un fish & chips à tout prix. Et 8,75£ lui apparaît alors raisonnable (nous allions hier soir dans Chelsea). En se disant que «cette fois-ci, ce sera différent», comme à chaque fois, et pour cause. Ce Ça a toujours une raison pour expliquer que «cette fois-ci, ce sera différent». Et hier, c'était Chelsea : «ce sera un fish & chips de luxe», me dit-il...

Mais non! C'était l'ordinaire fish & chips, qui fait son oeuvre, le Bien, quelques minutes, sans plus. Après ce bref délai, je vois tout ce qu'on pourrait faire pour l'améliorer, un peu comme si sa vie défilait devant moi et que je voulais changer son destin... Mais comme je résiste à l'envie de faire de la friture à la maison, je suis, pour l'instant, sain et sauf... La quête continue!



Le pub : Hereford Arms

Nous sommes allés vers 18h30 un mercredi. Sympathique pub, avec une ambiance agréable et pas trop de fumée. Très grand. Fort intéressant choix de bière et de vin. La nourriture est de la bouffe de pub typique. On y retournerait volontiers pour prendre une bière ou sous l'emprise du Ça.

La bière : Beacon bitter


  • Pays : Angleterre
  • Région : Leicestershire
  • Ville : Narborough
  • Brasserie : Everards
  • Type de bière : Bitter
  • Pourcentage d'alcool : 3,8%
  • Description : bière ambrée, arôme de houblon proéminent, très agréable bitter malgré qu'assez puissante


Le repas :
Fish & Chips

Voici quelques éléments à améliorer...
  • la peau du poisson pourrait être croustillante
  • le poisson et sa panure pourrait être assaisonnée légèrement
  • les frites pourraient être croustillantes
  • la méthode de cuisson pourrait être améliorée pour limiter l'absorption d'huile par le poisson
  • les pois pourraient être assaisonnés... ils se marient bien avec de la menthe aussi!
  • mais la sauce tartare était excellente !



mardi 6 mars 2007

Mais quel grand-père! (À l'érable...)

Je suis présentement à plusieurs milliers de kilomètres de ma terre natale, le Québec, mais je peux, de Londres, imaginer la température qui s'y réchauffe lentement, préparant l'arrivée du printemps. Et je vois toute cette sève quitter le calme des racine pour lentement remonter vers l'arbre lui-même, pour fournir l'énergie nécessaire pour la reprise du métabolisme et la feuillaison...
Imaginez ces terres d'érables matures, où les acériculteurs entailleront l'écorce et la chair de l'arbre, pour y placer les goutterelles qui recueilleront le précieux nectar, cette eau d'érable qui sera bouillie pour en concentrer les sucres, jusqu'à l'obtention d'un sublime sirop. SIROP D'ÉRABLE, je rêve à toi!
Je rêve d'une journée à la «cabane à sucre», où «matante» Lise fera des grands-pères dans le sirop... Mais rassurez-vous. Même si le sirop d'érable a ses sources amérindiennes, vos grands-parents ne courent aucun risque...

Grands-pères dans le sirop comme à la cabane chez tante Lise
  • 375 mL de sirop d'érable
  • 375 mL d'eau (du robinet, pas de l'eau d'érable, quoique si vous en trouvez...)
  • 200 g de farine tout usage
  • 3 c thé de poudre à pâte
  • 1 c tab de sucre
  • 1/2 c thé de sel
  • 50 g de beurre froid
  • 85 mL de lait
  • 2 oeufs

Tout d'abord, démarrer la musique. Bienvenue à la cabane.



Dans un grand chaudron qui pourra loger vos jolies petites boules de pâte, à couvert, amener à ébullition le précieux sirop et l'eau, pendant que vous préparez la pâte. Ne le laisser tout de même pas s'évaporer!
Dans un petit bol, battre les oeufs légèrement, puis battre avec le lait pour homogénéiser. Réserver.
Dans un grand bol, mélanger les ingrédients secs tamisés. Couper le beurre avec ces derniers. Vous pourriez aussi faire cette étape au robot. Lorsque le mélange a une texture grumeleuse assez homogène, creuser un puit au centre. Ajouter le mélange de lait et oeufs, et mélanger juste assez pour que la pâte s'assemble.
Aumenter le feu pour amener le sirop à ébullition , puis déposer de petite boules de pâtes d'1 c thé à 1 c tab, selon votre préférence, dans le sirop. Couvrir, ramener à ébullition, puis baisser le feu pour mijoter une douzaine de minutes (plus ou moins selon la taille de vos grands-pères). Vous obtiendrez de succulentes boules de pâte dans le sirop, lequel s'épaissira au fil de la cuisson et pénétrera un peu la pâte. C'est tout simplement péché!
P.S. Il est 16h04. Je reviens de faire quelques emplettes et j'ai croisé une pinte de cidre de pomme sur ma route... Je me suis dit qu'une fois réduit de moitié, un bon cidre pourrait donner une touche «apicole» (comme dans «pomme» et «piccoler»...) à ces charmants grands-pères! Si vous essayez, remplacer l'eau par du cidre de pommes et donnez m'en des nouvelles, ce sera pour moi une nouveauté.